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Tag Archives: Sculpture

L’art de la force animale

Une exposition bestiale

Dans sa dernière exposition, la galerie carougeoise Aubert Jansem porte aux cimaises les artistes animaliers du XXe siècle. Son objet ? La force chez l’animal.

© Stéphane Briolant

Paul Jouve, Maurice Prost, Roger Godchaux, Armand Petersen, Helène Arf, voilà quelques-uns des artistes animaliers du siècle dernier dont la galerie Aubert Jansem nous invite ce printemps à découvrir le bestiaire. Une sélection pointue parmi les innombrables sculpteurs et peintres à s’être adonnés à l’exercice. En effet, suite aux expositions universelles ayant suscité l’engouement du public pour une faune exotique jusque-là méconnue et à l’éclosion de nombreux parcs zoologiques européens à la fin du XIXe et du début du XXe siècle, légion ont été les peintres en quête de modèles vivants à avoir planté leurs chevalets face aux enclos pour de longues heures d’observations minutieuses. Parmi le corpus foisonnant d’œuvres, il a fallu trancher : la galerie a choisi pour fil rouge l’expression de la force animale. Entre science et art, ce sont donc des éléphants, singes, panthères, jaguars et autres fauves dans des postures pleines de vie et tout en puissance qui ont pris leurs quartiers à la rue Saint-Victor. Bref, une véritable ménagerie arty à découvrir d’urgence.

« Force animale, œuvres de Paul Jouve, Maurice Prost, Roger Godchaux, Armand Petersen, Helène Arf… », jusqu’au 28 avril 2018 à la Galerie Aubert Jansem, rue Saint-Victor, 11, 1227 Carouge.

www.aubertjansem.ch

 

Sculptures mécaniques

Les machines du désir

A l’honneur de la dernière exposition de la M.A.D.Gallery de Genève, les Desiring-Machines, une collection de cinq sculptures mécaniques réalisées par l’artiste turc Server Demirtaş.

Le titre de l’exposition, « Desiring-Machines », s’inspire du concept des philosophes français Deleuze et Guattari, et particulièrement de leur livre « L’anti-Œdipe : capitalisme et schizophrénie ». Au programme concrètement ? Les créations un peu folles de Server Demirtaş, Géo Trouvetou des temps modernes, soit cinq sculptures cinétiques, clins d’œil à la magie des automates suisses. Chacune d’elles effectue une série unique de mouvements et de gestes savamment chorégraphiés, imitant ceux de la vie réelle et explorant la condition humaine. Durant environ 80 secondes, ce spectacle visuel animé captive le public et délivre un message propre à chaque observateur. Parmi elles, la fameuse Desiring Machine, une sculpture mécanique représentant un petit enfant debout sur un piédestal, les bras croisés fermement sur sa poitrine, frappant son dos contre le mur derrière, dans un mouvement continuel. Cette réalisation résume avec force toute l’incertitude et la frustration de l’enfance ; un équilibre frappant se détache visuellement entre les traits humains du visage de l’enfant et les gestes effectués par les mécanismes visibles de cette pièce d’1,50 m de haut. La Contemplating Woman’s Machine II, elle, mesure presque la même taille et révèle une femme assise, la tête posée sur les genoux et les bras entourant ses jambes. Ses mouvements, doux et lents, suggèrent un moment de méditation personnelle.

Chaque pièce est fabriquée entièrement à la main dans l’atelier stambouliote de l’artiste. Le processus naît des dessins et des plans des solutions mécaniques qui font fonctionner ces œuvres d’art mécanique innovantes. Server Demirtaş travaille seul, sans l’aide d’un ingénieur ni d’un développeur logiciel. « La partie la plus difficile du processus est de concevoir et de produire la structure et le mécanisme destinés à restituer les mouvements tels que je les imagine », explique l’artiste. Un ensemble de roues et de rouages en plexiglas, connectés par des câbles et des fils électriques, constitue le centre névralgique de chaque sculpture mécanique et permet l’exécution des mouvements synchronisés. Les roues en plexiglas sont façonnées une par une afin de générer les mouvements spécifiques à chacune des différentes parties du corps, créant ainsi la fluidité cinétique de la sculpture. Chaque sculpture est unique et nécessite 2 à 6 mois de travail pour la conception et la fabrication de la partie mécanique qui donne à l’ensemble ses caractéristiques fascinantes. Un coup de cœur à la galerie, dixit Maximilian Büsser et ses équipes. A découvrir.

MB&F, M.A.D.Gallery, 11 rue Verdaine, 1204 Genève.
www.mbandf.com

A la Lausanne Art Fair

C’est la foire à Beaulieu

L’événement va faire date : la capitale vaudoise accueille du 4 au 7 mai sa première foire d’art contemporain d’envergure. Au programme ? Plus de 6000 m2 d’exposition, 80 galeries sélectionnées venues du monde entier et près de 3000 œuvres présentées (sculptures, peintures, photographies, céramiques).

Lyon, Berlin, Istanbul, Moscou, Turin, Dubaï, Shanghai, Gwangju, Montréal, La Havane, Sidney, Dakar, Ushuaïa, Cotonou… On ne compte plus les villes qui accueillent biennales et autres foires. Il était temps que Lausanne se mette au parfum. Et c’est chose faite. Du 4 au 7 mai aura lieu la première Lausanne Art Fair. De la figuration libre en passant par l’art abstrait, l’art urbain, le pop art, le bad painting et les performances, cette édition inaugurale sera représentative des plus grands courants artistiques du moment. Qu’il s’agisse de débusquer la prochaine valeur montante d’une terra encore incognita ou de miser sur des valeurs sûres, collectionneurs et curieux auront de quoi s’en donner à cœur joie en arpentant les allées du salon à la topographie aérée et à l’atmosphère arty décontractée. « Aller à la rencontre de l’art sans préjugés et laisser l’émotion prendre le pas », voilà le mantra de la Lausanne Art Fair. Une foire hors des sentiers battus dont, grande première, la Gazette est l’un des partenaires médias. L’occasion de questionner Serge Beninca, directeur artistique de la foire.

Pourquoi avoir opté pour Lausanne ?

Nous sommes un organisateur français et étions désireux de développer notre concept en Europe. Nous avons privilégié les villes francophones, ce qui est le cas de Lausanne. De plus, la Suisse a toujours montré un intérêt majeur pour l’art en général et plus particulièrement pour l’art contemporain. D’ailleurs, le plus gros salon au monde est organisé à Bâle (Art Basel). Lausanne, n’ayant pas encore de salon d’art contemporain, nous semblait intéressant en tous points.

Sur quels critères ont été sélectionnées les galeries ? Pourriez-vous nous en citer quelques-unes ?

Nous avons privilégié l’art coup de cœur et l’art abordable. Donc pas d’œuvres trop intellectuelles ou trop torturées. Aucune thématique mais la volonté de proposer aux visiteurs une sélection variée. À titre d’exemples, seront présentes : FOXX Galerie (Zürich), Galerie ART XXI (Genève), Galerie Martine Ehmer (Bruxelles), Galerie Art et Emotion (Lausanne), Pigment Gallery (Barcelone), Galerie Bel Air Fine Art (Genève), Galerie Catherine Niederhauser (Lausanne), Galerie Arts et Autographes (Paris), Galerie Inné’art (artistes chinois) et bien d’autres…

Est-ce que tous types d’arts seront mis à l’honneur ? (sculpture, peinture, installations, photographies, video-art, etc.)

Quatre grandes familles artistiques seront représentées : les peintres, les sculpteurs, les photographes et les céramistes. Pas de vidéo-art, pas plus non plus d’art conceptuel.

L’art suisse sera-t-il également porté aux cimaises ?

Bien évidement. Certaines galeries étrangères viennent justement car elles représentent toute l’année des artistes suisses.

Pouvez-vous nous citer quelques-uns des artistes que l’on pourra découvrir au sein de la Foire ? Parmi les plus connus ? Et les étoiles montantes ?

Les visiteurs pourront par exemple découvrir des œuvres de Banksy, artiste British incontournable de la scène graffiti, Norma Bessières et ses fameux zèbres, Turi Simeti, peintre italien lié au spatialisme et figure incontournable du mouvement Zéro, Ivan Kulinski un des sculpteurs les plus talentueux et les plus prometteurs de sa génération dans le domaine de l’art contemporain en Bulgarie mais aussi Nicolas Vial, Rosa Serra, Marc Brousse et bien d’autres…

Du 4 au 7 mai, Beaulieu Expo, Halles Sud, 10, avenue Bergières, 1004 Lausanne. De 18h à 23h le jeudi, de 16h à 22h le vendredi et de 10h à 20h les samedi et dimanche.  Entrée adulte : 15 francs.

www.lausanneartfair.com

Genève aux enchères

Les Pâquis sous le marteau

Le défi est de taille. Une nouvelle maison de ventes aux enchères ouvre ses portes à Genève dans la rue de Monthoux. Date des premières ventes : les 28, 29 et 30 avril.

paravent 6 feuilles du Japon

paravent japonais de l’époque Edo

Genève Enchères, voilà le nom de la nouvelle maison qui inaugure ses premières ventes à la fin du mois en plein quartier des Pâquis. Les objectifs de l’enseigne ? Insuffler un coup de jeune au secteur en attirant un public plus large avec des biens à des prix raisonnables. Derrière ce projet ambitieux, trois trentenaires, passionnés d’art : Bertrand de Marignac, avocat de formation qui a monté l’exposition «Van Cleef et Arpels à Genève, 50 ans d’histoires», Cyril Duval, diplômé d’histoire et d’histoire de l’art ayant notamment exercé à l’Hôtel des Ventes et Olivier Fichot, commissaire-priseur. Ce dernier répond à nos questions.

Genève ne manque pas de maisons de ventes aux enchères, quelle est la plus-value de Genève enchères?

Nous souhaitons ouvrir les ventes aux enchères à un public plus vaste en proposant des lots qui vont de quelques centaines de francs à plusieurs dizaines de milliers. L’idée est d’à la fois, conserver une clientèle traditionnelle habituée au système des ventes aux enchères, mais surtout attirer une catégorie de gens parfois plus jeunes qui n’osent pas franchir le seuil des autres maisons. Notre situation aux Pâquis, un quartier vivant et en pleine mutation contribue à cet objectif. Nous tenons également à offrir une diversité d’objets de toute provenance, toute époque: du classique au plus contemporain, des objets purement décoratifs aux objets de collection. Bref, notre but est de rendre à l’aise à la fois le collectionneur ou le professionnel tout autant que le particulier qui souhaite redécorer de manière originale son intérieur et offrir à tous un service de qualité.

Sur quels types d’objets comptez-vous vous spécialiser?

Notre force est que nous sommes généralistes et nous travaillons avec des prestataires externes pour les objets qui nécessitent un savoir-faire particulier comme les bijoux par exemple. Je compare souvent le métier de commissaire-priseur à celui de médecin généraliste: nous sommes le premier intermédiaire entre le client et les objets avec lesquels il a vécu parfois toute une vie et pour lesquels il ne connaît pas forcément la valeur ou l’intérêt. Nous devons alors ne pas passer à côté d’un objet rare quitte à se renseigner auprès de spécialistes pour en connaitre exactement la provenance, l’époque et sa cote.

Quelle sont, selon vous, les pièces majeures de cette première vente?

Un extraordinaire paravent japonais de l’époque Edo figurant un envol de grues sur un fond uniformément or dans lequel il est facile de se plonger et de laisser son esprit voyager. Dans un autre genre, nous présentons une chaise longue de Ron Arad en cuir et acier bleui éditée dans les années 1990 qui se rapproche presque plus de la sculpture que du simple siège.  Enfin, une sculpture monumentale d’André Lasserre en aluminium crée pour l’exposition nationale suisse à Lausanne en 1964 et qui ornait jusqu’à présent le jardin d’une villa art déco dont nous vendons également le mobilier et la collection d’estampes contemporaines avec de grandes signatures comme Soulages, Hartung, Poliakoff.

Quelles pièces pourraient créer la surprise?

Un torse en marbre blanc dans le style gréco-romain n’a rien à envier à la plastique de certaines statues conservées dans des musées internationaux ou encore un tirage d’époque de la première affiche de Pierre Bonnard qu’il a réalisé alors qu’il n’avait que 24 ans en 1891. Nous la suivrons avec d’autant plus d’intérêt qu’une rétrospective consacré à l’artiste se tient au Musée d’Orsay à Paris jusqu’en juillet.

A titre personnel, votre coup de cœur?

J’ai un faible pour la chouette de Robert Hainard de notre vacation consacrée à l’art suisse. Un artiste genevois qu’on a plus l’habitude de rencontrer aux enchères avec ses gravures en couleur. Cette fois-ci, il s’agit une épreuve en bronze: une fonte exceptionnelle avec une très belle patine qui met en valeur le talent du sculpteur.

Des projets pour les prochaines ventes?

Nous commençons d’ores et déjà à préparer la prochaine vente qui se déroulera les 22, 23 et 24 septembre prochain. Nous sommes confiants car les demandes et les intérêts se multiplient au fur et à mesure que la date de la vente inaugurale approche. C’est très encourageant et prometteur pour l’avenir.


Exposition publique les 24, 25 et 26 avril de 11h à 19h et ventes les 28, 29 et 30 avril.

Genève enchères, rue de Monthoux 38, 1201 Genève. Tél. 022 710 04 04

www.geneve-encheres.ch